Jaulin et le Projet Saint Rock - Dans les Arantèles
« J’ai remonté ce groupe, pour jardiner ma langue, comme le demandait Joachim Du Bellay à propos du français. Produire des textes qui parlent aujourd’hui de l’intime, des sentiments, de nos profondeurs. Je jardine la langue pour retourner mes intérieurs, pour dire les émotions, les mal êtres, les possibilités de se faire grandir et de s’unir au plus profond de soi. Les langues frêles ont souvent été cantonnées au passé, au rire, au bon sens de l’ancien monde paysan…c’est important pour moi de l’entendre frémir, de la faire grandir.
Je le fais dans une langue qui me parait juste : poétique je l’espère, acache par moments, très francisée à d’autres. C’est mon quotidien et le quotidien des Vendéens, de Poitevins qui possèdent encore ce patrimoine de langue « inutile » pour l’époque, fondamentale pour le monde. »
Yannick Jaulin
